III - Bon week-end de fête de mères mais dur lundi

Lundi matin, quelle sale tête. Je suis à moitié vivante, fatiguée, envie de rester là et de ne plus bouger de la journée.

Malheureusement c’est lundi et lundi = boulot.

J’essaie de me trouver une motivation, même mon corps à demi fièvreux m’implore de rester au chaud. Alors je pense que ça va être une journée normale, faîte de routine et de dossiers à traiter comme d’habitude. Certaines personnes ne seraient pas motivées par cette vision mais moi ça me rassure. Quand je sais ce qui m’attend je pense que la journée sera vite passée et qu’à 15h30, je serai déjà rentrée à la maison. Je crois que le fait de travailler 26h par semaine est une bonne chose pour moi, ça m’évite de saturer et de déprimer.

Là je rêve déjà de mon mercredi après-midi, j’ai hâte. Et dire que ma responsable rêve quant à elle de me mettre à temps plein et que moi aussi je le voulais au début...

Quand je pense à mon week-end si vite passé, je me dis que j’ai passé un très bon week-end. Ça ne m’arrive pas de le dire mais là pour une fois ça a été. La répétition de samedi (Cf. I) s’est très bien passé même si le prof de chant nous a laissé tomber, heureusement elle nous a laissé le CD. On a répété grâce à ça et ce n’était pas si mal. C’était même l’une des meilleures répétitions de cette année. Ma joie dans ce petit groupe, c’est une jeune fille qui habite le village voisin et qui est tellement motivée qu’elle n’hésite pas à venir à chaque répétition malgré la distance. J’aime bien ce genre de personnes qui savent ce qu’elle veut et qui n’abandonne pas pour un oui ou pour un non.

Sinon, il y a aussi mon frère et ma sœur qui sont là à mes côtés. Leur présence compte énormément sans eux, je crois qu’il n’y aurait même plus de groupe. Je crois et je n’exagère pas, que j’ai le meilleur frère et la meilleure sœur du monde.

La fête des mères aussi s’est bien passé. Maman était contente, elle a passé une très bonne journée, elle était contente de ses cadeaux, surtout de la compile des meilleurs chanteurs français que lui a offert mon copain. Elle jubilait. Puis on est allé voir mémé qui était contente, on a vu la famille surtout ma cousine avec la nouvelle venue, un joli petit bébé qui porte le même prénom que moi. J’ai vu dans le regard de ma cousine une joie, une lumière que je n’avais encore jamais vu. Ses yeux brillaient de bonheur. Comme le dit ma mère, celle-là depuis qu’elle est maman, elle est rayonnante.

C’est drôle car moi l’idée d’être maman en ce moment ne m’enthousiasme guère, d'ailleurs heureusement mes règles sont arrivés ce matin… soupir de soulagement. Je me sens mieux. A chaque fois c’est pareil, j’ai peur d’être enceinte. J’espère seulement que le jour où je voudrais l’être, je pourrais en avoir au moins un. L'avenir nous le dira.

Bon, je vais aller me préparer pour le boulot. Une fois de plus, je pense à ma petite stagiaire qui va travailler avec moi. Le fait d’avoir une petite assistante comme ça, c’est la seule chose qui me donne envie d’aller au boulot. Je ne comprends pas pourquoi j’en ai marre comme ça. Je ne suis plus motivée. Alors, j'essaie de m'encourager en pensant à ce que je vais donner à faire à la stagiaire. Ce lien de subordination est la seule chose qui égaye un peu ma journée de boulot. Pourquoi est-ce ainsi ? Serait-je une femme autoritaire ? Ai-je un besoin pathologique de me sentir supérieur aux autres ou à quelqu'un d'autre ? Il y a de fortes chances. Il faudra que j'analyse ça une autre fois. Je suis déjà en retard.